« La massification a, on le devine mais il importe de le rappeler nettement, des conséquences en chaîne non seulement en externe*, dans, par exemple, le noyautage de toutes les institutions, mais d'abord en interne, dans l'ostentation de cette quantité fidélisée, pour ne pas dire fanatisée, puisque, aussi bien, dans un système totalitaire, le fanatisme peut être exalté comme qualité du bon partisan. Ainsi la masse génère-t-elle la messe, les grandes manifestations de foi collective, excluant évidemment tout débat, une messe n'étant pas un espace/temps où un fidèle puisse se dresser pour contester un point du rite, en moins un crédo. »
Pascal Ory, Du fascisme (2003) ; Éditions Perrin.
(*) comprendre : externe au Parti, ici le NSDAP.
En passant...
RépondreSupprimerAlors quoi de neuf... tu te fais rare en ce moment... trop de taf' ?
Sinon, je viens de relire "la capitaine est parti..." de Bukowski, ça fait la 3ieme fois, et je l'ai trouvé encore plus touchant... moi qui pensait m'en lassé...
Et je lis au compte goutte "les cahiers" de Cioran ; encore pire que dans ses écrits officiels, plus noir, plus désepéré... ENORME