« (...) Ces feuillets sont comme une manifestation spontanée. Sincères ? Absolument sincères ? Ce n'est pas très probable. Instinctivement, lorsqu'on se place devant un photographe, on feint et on se compose le visage, lorsqu'on parle de soi-même, on feint également.
Dans un travail aussi court, l'auteur peut juger par le masque et par l'expression. Dans l’œuvre toute entière, qui lorsqu'elle vaut quelque chose, est une longue autobiographie, la dissimulation est impossible, car là où l'homme l'a voulu le moins, il s'est révélé. »
Pio Baroja, Mes paradoxes et moi (1917) ; traduit de l'espagnol par Georges Pillement pour les éditions J. Susse (1945).
Le pire étant devant une caméra. Tu te sens obligé de jouer, et trop souvent surjouer, l'homme du bien par qui la parole virginale confine à la sainteté.
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