Les propos qui suivent sont tenus par Lucette Destouches, veuve de Louis-Ferdinand Céline. Ils sont extraits de l'ouvrage Céline secret, souvenirs de Madame Destouches recueillis par Véronique Robert (Grasset, 2001).
« (...) un jour, au début des années 1940, en pleine occupation, j'ai vu arriver Jean-Paul Sartre qui venait demander à Louis d'intercéder en sa faveur auprès des Allemands pour qu'on joue à Paris sa pièce les Mouches. Louis a refusé, il lui a dit n'avoir aucun pouvoir auprès des Allemands. C'était vrai, mais Sartre ne l'a sans doute pas cru, il lui en a voulu et plus tard il l'a accusé d'avoir écrit des pamphlets à la solde des Allemands.
Rien n'était plus absurde comme idée. C'était ne pas connaître Louis, à la solde de personne, intransigeant avec tout le monde, incapable de pactiser avec qui que ce soit, toujours seul contre tous. La réponse de Céline à l'Agité du bocal sera cinglante et ôtera à Sartre toute envie de reparties.(...) »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire