A la sortie de ce court récit autobiographique dans les années 60, William Saroyan est un auteur reconnu. Il faut dire que la popularité lui est venue dès son premier ouvrage (L'audacieux jeune homme au trapèze volant) dans les années 30, il a ensuite accumulé les succès, littéraires ou théâtraux. Et aussi les déboires, avec l'alcool, le jeu et sa femme. Échappée en roue libre est donc l’œuvre d'un homme d'expérience, et c'est aussi l’œuvre d'un homme qui réfléchit au sens des choses parfois les plus ordinaires de la vie.
Sous une forme qui n'est pas sans rappeler le classique de Kerouac Sur la route, Saroyan prend le prétexte d'un voyage en voiture à travers les États-Unis au côté de son cousin pour exploiter chaque observation, parfois anodine, et en tirer une réflexion philosophique plus ou moins aboutie, plus ou moins convaincante, mais généralement assez intéressante. Ce livre présente l'avantage d'être court, et même s'il donne parfois l'impression de tourner en rond, il n'en est pas moins une lecture recommandable à qui voudrait découvrir cet homme de lettres américain qui se démarqua notamment en refusant le prix Pulitzer qu'on lui attribua pour sa pièce Le temps de notre vie.
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