22 septembre 2010

Premières lignes : In Memoriam de PAUL LÉAUTAUD

Inspiré d'un sujet sur le forum Parfum de livres, je proposerai régulièrement les premières lignes des livres dont je parle ici. Ces premières lignes sont souvent déterminantes dans l'envie d'aller plus loin dans un livre. Elles donnent le ton, lorsqu'elles sont réussies. Parfois, on s'en souvient même par cœur. En tout cas, bonne ou mauvaise, elles laissent une première impression sur le contenu du livre et le style de l'écrivain. D'où l'intérêt de les mettre en évidence sur un blog comme celui-ci.

 
« Je viens encore de voir la mort de près. Signe que l'on vieillit, quand le nombre de nos morts s'augmente. Ma vieille bonne Marie en 1887 ou 88. Ma tante Fanny il y a bientôt deux ans. Mon père, à présent ! Un jour ou l'autre, dans plus ou moins de temps, la créature délicieuse qui m'a donné le jour. Aujourd'hui un ami par-ci par-là... Je deviens de plus en plus un homme seul, au coin de son feu ou dans des music-halls, un cigare à la main et plein de rêveries. Quelle tranquillité ! (...) »
 
Paul Léautaud, In Memoriam (1905), Mercure de France.

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