Tourgueniev, l'un des auteurs russes du 19ème siècle les plus réputés. L'écrivain a vécu une partie de sa vie en France - il y est mort - a été le contemporain et l'ami de Zola et Flaubert, est cité en référence par des écrivains de renom, et parmi eux : Charles Bukowski. N'allez pas chercher beaucoup plus loin ce qui m'intéressa à Tourgueniev.
Ceci étant dit, je ne prends pas pour parole d'évangile toutes les recommandations de Bukowski, il m'arrive parfois de ne pas le suivre, rarement c'est vrai, mais le premier nom qui me vient : Carson McCullers. Mais je pourrais aussi (et surtout) parler d'Hemingway, qui me donne beaucoup de fil à retordre, et au charme duquel je resterai probablement totalement hermétique.
Je divague, revenons à Tourgueniev. Son œuvre est vaste, je ne savais pas trop par quel bout commencer jusqu'à ce que ce titre équivoque me tombe sous le nez. Journal d'un homme de trop est en effet trompeur. Il ne s'agit pas d'une œuvre autobiographique mais d'une nouvelle d'environ 70 pages. Cet « homme de trop » n'est donc pas Tourgueniev lui-même, mais un personnage fictif, condamné à brève échéance par la maladie, et qui couche sur le papier ses dernières sensations avant de mourir.
C'est le récit d'un homme désabusé qui voudrait croire une dernière fois. En l'amour, évidemment. Et à travers cela, croire en lui. Arrivé à la trentaine, il prend conscience que sa vie est un échec sur tous les plans. Son travail n'a aucun intérêt, il est seul et vit dans une ville déprimante.
C'est aussi l'histoire d'une jeune femme qui éclot. Celle dont le narrateur s'éprend. Et à travers cette histoire, c'est l'analyse assez minutieuse du comportement féminin au regard de l'amour et des hommes. Ignorant puis fuyant les chaînes que lui tend l'amoureux transi, pour se lier corps et âme à l'homme indifférent, flamboyant et prestigieux.
C'est le jeu de l'amour habituel : perdant-perdant, pour détourner une niaiserie de langage toute contemporaine.
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J'ai bien aimé le classique de Carson McCullers, mais c'est vrai que Hemingway me tombe des mains !
Commentaire n°1 posté par Zorglub le 29/09/2010 à 08h39
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Je voulais découvrir ses nouvelles les plus autobiographiques, le cycle Nick Adams, alors j'ai pris l'anthologie Quarto Gallimard, mais ça a pas très bien commencé : j'ai abandonné la lecture après quelques pages de la première nouvelle, et je ne l'ai pas reprise depuis un mois. Le premier bouquin que j'ai lu il y a quelques années m'avait déjà paru barbant. Je vais encore un peu insister, mais ça me parait mal engagé.
Je ne sais pas trop ce que Bukowski trouvait là-dedans, ça m'échappe. Il faisait le distinguo entre ses premiers récits (qu'il aimait) et les suivants (qui apparemment le gonflaient), mais pour le peu que j'en connais, c'est du pareil au même en ce qui me concerne.
Réponse de Hank le 29/09/2010 à 12h12