« (...) Pendant longtemps je me sentis comme écrasé, comme quand, tout petit, je m'endormais en pleurant parce qu'on m'avait battu. Je pensais à Mina et à son mari comme à deux êtres adultes qui ont un secret : un enfant ne peut que les regarder de loin en ignorant les joies et les douleurs qui composent leur vie. Je trouvai du travail pour mes longues matinées dans mon garage et peu à peu je me résignai à mesure que passait l'été. Maintenant que je suis devenu vieux et que j'ai appris à souffrir, Mina n'est plus là. »
Extrait d'une nouvelle du recueil Terre d'exil, de Cesare Pavese (traduction de Pierre Laroche).
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