21 juillet 2008

Charles Bukowski, sur les écrivains

« Les écrivains posent un problème. Si ce qu'un écrivain écrit est publié et se vend comme des petits pains, l'écrivain se dit qu'il est génial. Si ce qu'un écrivain écrit est publié et se vend moyennement, l'écrivain se dit qu'il est génial. Si ce qu'un écrivain écrit est publié et se vend très mal, l'écrivain se dit qu'il est génial. Si ce qu'un écrivain écrit n'est jamais publié et qu'il n'a pas assez d'argent pour s'éditer à compte d'auteur, alors il se dit qu'il est vraiment génial. En fait, la vérité est qu'il y a très peu de génies. Le génie n'existe quasiment pas, il reste invisible. Mais vous pouvez être assuré que les pires gratte-papier ont une confiance inébranlable en eux-mêmes. Bref, les écrivains sont une race à éviter, mais j'avais beau essayer de les éviter, c'était presque impossible. Ils comptaient sur une sorte de fraternité, de connivence. Ni l'une ni l'autre n'étaient utiles devant la machine à écrire. »

Women, de Charles Bukowski (1978) ; traduction de Brice Matthieussent.

1 commentaire:

  1. ANCIENS COMMENTAIRES (OVERBLOG)
    +++++++++++++++++++++++++++++++

    Grand admirateur de Charles Bukowski, assurément l'un des plus grands écrivains aux côtés de Dostoïevski et de Hamsun, je me permets de mettre en lien votre blog sur le mien.

    Si mon blog vous intéresse, ne vous gênez pas pour faire de même !


    Mon blog révère l'anarchie de la pensée, définie par Brassens comme une révolte permanente pour garder sa pensée libre. Bukowski me semble bien là dedans.

    Commentaire n°1 posté par Anomalie le 22/08/2008 à 20h36

    +++++++++++++++++++++++++++++++

    "Mon blog révère l'anarchie de la pensée, définie par Brassens comme une révolte permanente pour garder sa pensée libre. Bukowski me semble bien là dedans. "

    oui, d'ailleurs, en relisant certains passages du "Capitaine est parti déjeuner...", je suis retombé sur une citation qu'il fait de Robinson Jeffers : "Sois en colère dès le lever du jour", ça se rejoint un peu.

    une des choses que j'apprécie le plus chez Bukowski, c'est qu'il n'en fait jamais des tonnes, il ne fait pas de la révolte son fonds de commerce, sa colère est plutot intérieure, elle lui permet de ne pas s'endormir et de garder un regard incisif sur le monde qui l'entoure.

    merci d'être passé ici, j'irai lire votre blog dès que possible

    a bientot

    Réponse de Hank le 26/08/2008 à 16h42

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